Compositions originales
Par Firas Zoghaib
J’ai voulu rendre hommage à un ami que j’admire. La notion de « masque » et de « persona » de Carl Gustav Jung m’intéresse beaucoup : « La Persona est ce que quelqu’un n’est pas en réalité, mais que lui-même et les autres personnes pensent qu’il est. »
Cet ami est quelqu’un d’incroyablement bon, jovial et souriant, et ce texte fait référence à toute la souffrance qu’il a accumulée au fil du temps. C’est une sorte de mise en lumière sur le fait que les personnes les plus souriantes sont parfois celles qui souffrent le plus. Sa bienveillance et sa sagesse inconditionnelles me fascinent
et m’ont inspiré cet éloge. J’ai voulu partager cet écrit, car j’ai toujours aimé écrire et j’ai espoir que ce texte réchauffe le cœur des lecteurs.trices comme il a pu réchauffer le mien. J’espère aussi qu’il puisse attirer l’attention sur les apparences et les problèmes souvent minimisés et cachés par les personnes qui nous sont importantes.
L’amoureux de la montagne
Il fait froid… ou plutôt frais. Je suis assis près du feu, à contempler l’immense montagne qui se dresse devant moi. La chaleur des flammes me réchauffe la peau et j’arrive à sentir cette douce brise brûlante qui me caresse. « Que ton esprit soit léger et libre. » Pourquoi lui ai-je dit ça ? Il me racontait ce qui lui était arrivé depuis la dernière fois où l’on s’était parlé et je n’ai été qu’impuissant devant sa détresse; la souffrance d’un cœur contraint à la distance et à l’abandon; une âme tourmentée par l’abus et l’oppression; un sourire qui cache un visage triste; un rire qui camoufle un soupir. Il fait froid… ou plutôt frais. Je suis assis près du feu, à lui serrer la main, partageant une chaleur douce et réconfortante. Je suis assis près du feu, à contempler cette personne qui, malgré tout, reste invaincue et vivante.
Un ciel azuré et son âme rassurée
Pure et bienveillant,
J’aime admirer ce bleu,
Jour après jour, à la même heure,
Et retrouver mon Bonheur,
Un ciel clair et dégagé,
Sans nuages et impuretés,
Je n’imagine point ce à quoi il pourrait ressembler,
Noyé dans l’averse ou bien voilé par les nuages,
Je ne peux attendre que l’orage passe,
Mais, toutefois apprendre à danser sous la pluie,
Contempler le ciel qu’importe le climat,
En lui rappelant que « ça ira »,
Ces yeux,
Dans lesquels je pourrai m’y perdre heureux
Ces yeux,
Je ne pourrai dire à quel point ils sont merveilleux
Moi, esprit tourmenté,
Garde sa raison à ses côtés,
Une âme aussi fidèle à la mer,
Calme et dévastatrice.
Refuge de merveilles et de surprises,
Doux comme le vent et irrésistible comme le tonnerre
Ce ciel, quel réconfort,
Ces yeux, mon confort.
Corrigé par Rosalie Villeneuve, Emmanuelle Reeves et Megan Racine
Révisé par Ariane Chouinard et Florence Grenier
Illustration originale par Mariam Ag Bazet (@marapaname)