Par Zachari’Anne Bemba
Témoignages et réflexions sur les échanges étudiants
Dans cette seconde partie, j’ai voulu voir comment un voyage étudiant pouvait changer le cours de la vie de certains.
D’abord, j’ai voulu parler des raisons pour lesquelles elles sont parties : leurs études. Pour certaines, les études françaises sont semblables aux études canadiennes dans la mesure où les professeurs sont tout autant motivés, ils sont disponibles pour leurs étudiants et enseignent avec beaucoup de plaisir. Cependant, l’opinion inverse est revenue aussi. Pour certaines, le fait que les professeurs soient aussi investis dans leur cours est une première. Par contre, pour la quantité de travail, la plupart trouvent que les études sont un peu plus dures au Québec. Elles trouvent que le niveau de stress est très élevé spécialement en psychologie, où elles disent être choquées à différents égards. Les étudiants doivent avoir plus que des bonnes notes et ils doivent faire beaucoup de démarches personnelles pour avoir une chance d’être acceptés au doctorat. De plus, le fait qu’un ordre regarde et supervise des psychologues est quelque chose de nouveau puisque, selon leur dire, en France, personne ne peut venir t’enlever ton titre une fois que tu l’obtiens. Par contre, elles mentionnent le fait d’être agréablement surprises du fait qu’on puisse choisir nos cours, et ainsi décider de notre parcours en tant que bachelier. De plus, elles furent surprises du fait qu’on puisse suivre trois, quatre ou cinq cours d’université puisque normalement, en France, en dernière année, elles auraient plus de 20 heures de cours par semaine. Par contre, en Finlande, Neila m’a mentionnée le fait que le système scolaire était basé sur le bien-être des étudiants, et qu’en ce sens, les cours étaient plus dynamiques, qu’elle avait plusieurs professeurs par cours pour garder l’attention des élèves et qu’elle avait très peu d’examens écrits. D’ailleurs, au lieu d’examens écrits, elle avait beaucoup de travaux d’équipes. Ainsi, comme le travail était partagé et dissipé, elle a dit que ça lui avait enlevé beaucoup de stress par rapport à ses cours.
Finalement, ma dernière question pour elles était en rapport à leur expérience et à comment est-ce qu’elle a changé leurs études. Certaines ont rapporté que leurs échanges avaient eu un gros impact puisqu’elles envisagent de revenir au Québec pour faire de la recherche. Elles disaient que la présence de la recherche, du recrutement continu et de bourses pour les étudiants sont des atouts importants pour elles et qu’ils pourraient changer le cours de leurs études. D’autres ont dit que cet échange a quand même pu impacter leur parcours scolaire parce qu’elles ont eu la chance de pouvoir choisir leurs cours ici et que donc, elles ont pu prendre des cours qui ne sont pas offerts en France comme le cours de Psychologie cognitive et comportementale, par exemple. Ayant beaucoup aimé cette approche enseignée en psychologie ici, elles ont décidé d’en faire la base de leur maîtrise en psychologie. Certaines ont décidé de ne pas rester ici, ni de revenir à nouveau. Elles ont tout de même admis que leur échange étudiant avait été une bonne expérience qui leur avait été bénéfique, qu’elle leur a permis de mieux se connaître, de repousser leurs limites et d’acquérir une expertise unique. D’ailleurs, une des personnes interviewées s’est fait des amis dans son pays d’accueil, amis qu’elle n’aurait jamais rencontrés si ce n’était pas de cet échange. Elle a aussi eu la chance de découvrir un nouveau pays, ce qui lui a permis de mieux se connaître et, en plus, elle prévoit déjà un nouvel échange en Corée du Sud. Elle mentionne qu’elle voulait revivre les bons côtés des échanges étudiant et en connaître davantage sur elle-même. Indépendamment des expériences personnelles ou de l’ouverture d’esprit, un échange étudiant reste une expérience bénéfique qui peut changer une vie à jamais.
Merci à Emilie P., Faustine D., Nasham A. et Neila M. d’avoir accepté de partager leur expérience avec moi.
Corrigé par Mélanie Picard, Florence Ferland et Gabrielle Johnson
Révisé par Ariane Chouinard et Florence Grenier
Illustration originale par Mariam Ag Bazet (@marapaname)